Préparer une communication authentique

Ethos – Pathos – Logos

Les 3 piliers d’une argumentation en public telle que définis par Aristote sont toujours d’actualité.

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Ethos

La crédibilité de l’orateur est en jeu, sans prétendre être l’expert dans le sujet présenté, il faut s’attendre à ce que le public s’interroge sur votre pertinence à lui communiquer ce que vous présentez. Pour le rassurer présentez vous au bon niveau, sans vous dévaloriser ni vous survaloriser. Votre parcours, des réalisations concrètes, des problématiques  résolues ou abandonnées, autant de vérité qui crédibiliseront votre propos, et diminueront la contradiction souvent sourde des plus sceptiques.

Pathos

L’émotionnel de l’auditoire est un également un facteur déterminant. Vous vous attacherez à créer un lien de sympathie avec votre auditoire, le cas échéant il vous lâchera en route. Le lien entre les individus passe par la dimension émotionnelle. Saurez-vous intriguer, amuser, toucher votre public ? Le meilleur moyen d’y parvenir est de raconter une histoire, cela vous mettra vous même dans un état émotionnel communicatif.

Logos

La logique enfin persuadera l’auditoire par le raisonnement auquel ils adhéreront si vous savez bien le porter, en vous efforçant de l’adapter à votre public. Pour cette exercice, il vous faudra de l’empathie, en vous mettant à la place de vos interlocuteurs, imaginant leur propre vision du monde, vous pourrez construire bâtir un itinéraire de raisonnement à partir de leur façon de penser pour les conduire doucement à la vôtre.

Exemple d’un coaching personnalisé : une timide DRH avait accepté de présenter le projet d’insertion qu’elle avait mené toute une année, à un auditoire de jeunes chefs d’entreprise. Avant qu’elle intervienne, deux fringants orateurs, l’un universitaire, l’autre patron d’un réseau de cabinet de chasseurs de têtes, se sont relayés pour blablater sur ce sujet qu’aucun des deux n’avaient approché de près. Les deux cadors ont reçu quelques applaudissements de convention, suffisants à leur morgue, et du coup, la DRH s’est sentie d’autant moins légitime pour tenir la scène. Prenant son courage à 2 mains, elle se lança dans sa présentation d’une voix tremblante en précisant qu’elle n’était pas familiarisée à l’exercice de la prise de parole en public. Après avoir présenté brièvement, son entreprise, son parcours et sa mission, elle aborda la problématique à laquelle elle dut faire face et les solutions innovantes que son entreprise avait mises en place à son initiative (il fallut le deviner, car elle évoquait humblement son équipe sans jamais se mettre en avant). Prenant de l’assurance et oubliant son trac, elle précisa de façon claire et synthétique les moyens mis en œuvre, les obstacles rencontrés et les solutions adoptées, et termina sur les résultats concrets qui ont permis au final à son entreprise d’assurer ses objectifs. À la fin de son discours, elle fut applaudie chaleureusement et dut rester pour répondre aux nombreuses questions qui fusaient dans la salle.

Moralité : mieux vaut l’être que le paraître.

Adopter des méthodologies collaboratives de gestion de projet

Parmi les projets de votre organisation, combien aboutissent en atteignant le niveau de qualité attendu, dans les délais fixés et avec les moyens définis en amont ? En prenant pour seules références l’institut international de certification des chefs de projet PMI, on constate que près d’un tiers des projets n’atteignent pas les objectifs initiaux, l’institut français l’observatoire des projets stratégiques fait ressortir pour sa part que « 47 % des sondés estiment que plus de la moitié de leurs projets réussissent, alors qu’ils sont près de 26% à déclarer que plus de la moitié de leurs projets dérapent de plus de 15% »


Il existe plusieurs méthodes et outils d’organisation qui ont fait leur preuve en optimisant la visibilité et le partage des informations inhérentes à un projet (Tâches, ressources, coûts, délais…). Pour autant, ce sont les acteurs du projet qui feront que celui-ci se déroule selon les hypothèses envisagées.Pour se confronter aux aléas, à la concurrence de l’activité courante ou d’autres projets, il devient nécessaire d’embarquer des acteurs motivés, pro-actifs.Les méthodologies traditionnelles (GanttPertPDCA, …) seront efficaces à condition d’y associer des approches de dynamique de groupe mobilisatrices (Sociodynamique, Appreciative Inquiry,…)

Exemple de coaching de chef de projet : un site industriel met en place plusieurs projets industriels et d’organisation pour augmenter sa capacité de répondre aux commandes. Les jeunes ingénieurs en charge de ces projets maîtrisent les outils de gestion de projet et les méthodologies de gestion projet. Pourtant avant que nous soyons missionnés les projets n’avancent pas, les séances de réunion avec les acteurs internes ou prestataires ne conduisent qu’au constat de retard voir blocage. Nous avons mis en place dans un premier temps un système de gestion opérationnel cohérent permettant de relier les différentes instances et le comité de pilotage. Les outils de suivis alimentant un tableau de bord général permettant de pointer les écarts de réalisation les plus importants. L’accompagnement régulier des chefs de projet et du comité de pilotage leur a permis de mettre vraiment en route les projets et de pointer les réelles déficiences d’engagement et de respect de ceux-ci par les prestataires et les acteurs internes, alors que les chefs de projet étaient montrés du doigt en bouc émissaire facile. Les projets ont pu ainsi être redéfinis de manière réaliste et réalisée selon un calendrier proche des hypothèses réajustées.

Sources
Etude du Project Management Institute, Inc. PMI.org/Pulse
Enquête de l’observatoire des projets stratégiques