Atteindre mes objectifs personnels

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Gravir les chemins escarpés vous conduisant à des choix conscients, d’orientation professionnelle, de lieux de vie, de relations amoureuses et amicales, ou même d’activité de loisir, cela demande souvent de la persévérance et de la patience. Ces constantes, vous les entretiendrez sur la distance en ayant une bonne visibilité de votre but. Il faudra aussi regarder en face les obstacles qui pourront se présenter, et imaginer les moyens de les franchir ou de les contourner. Si vous saurez trouver l’énergie suffisante au lancement de votre route, votre motivation risquera de s’effriter en parcours. Aussi, vous avez tout intérêt à jalonner celui-ci d’étapes mobilisantes comme les refuges de montagne qui vous permettent de vous requinquer en soirée.
Il se peut dès le départ que vous hésitiez entre plusieurs destinations ou chemins. Donc avant d’engager vos pas, prenez le temps d’examiner les différentes hypothèses en les confrontant à ce qui s’accordera le mieux à vos aspirations, en tenant compte de votre environnement personnel. Ainsi, vous pourrez distinguer vos besoins (ce qui vous est nécessaire vraiment) de vos désirs (ce qui vous apporterait de l’agrément). Si ces deux catégories vous apportent des satisfactions toutefois ce sont les premiers (les besoins) qui forgeront votre équilibre. Quant à la route à suivre, vous pouvez étudier celle qui semble la plus fluide tout en vous autorisant à changer d’itinéraire en fonction des opportunités qui se présenteront. Attention à ne pas tomber dans les pièges de trop d’optimisme (inconscient des obstacles réels) ou de trop de pessimisme (craintes imaginaires infondées), vos itinéraires seront à étudier avec raison, à l’aide de personnes avisées et bienveillantes.
Votre itinéraire en poche, songez à remplir votre sac de voyage avec les ressources propres complétées par celles que vous obtiendrez en amont ou au cours de votre cheminement. N’oubliez pas de le garnir d’enthousiasme confiant, en considérant que le possible est juste un peu après l’impossible. Fort de ce principe, bien que cancre invétéré puis autodidacte, j’ai osé être formateur, consultant, coach, auteur et conférencier, en prenant des chemins singuliers pour atteindre mes buts. J’en ai conçu une méthode d’accompagnement que j’ai nommé O.S.E.R.
 
Exemple de coaching individuel : Nathalie, manager de proximité dans un grand laboratoire pharmaceutique, s’interrogeait sur son évolution professionnelle. Elle envisageait notamment de quitter le monde de l’entreprise pour ouvrir une officine en montagne. Après avoir étudié en séance ses différents objectifs, elle prit conscience que celui qui répondait le mieux à ses besoins et ceux de sa famille, consistait à évoluer dans sa structure. Elle s’interrogea alors sur les possibilités qui se présentaient à elle, et notamment sur ce qui avait déclenché son envie de départ, la restructuration de son entreprise. Ce qui avait fait craindre la perte de ses responsabilités ou de son poste, pouvait au contraire se transformer en une formidable opportunité d’évolution interne. Nathalie se retrouva ainsi quelques mois plus tard, à un poste de direction, qui la satisfaisait pleinement, ayant élaboré et suivi avec enthousiasme une stratégie de changement qui lui convenait et qui s’alignait sur les orientations de son entreprise. 

Adopter une communication positive

“Ce n’est pas le monde des Bisounours ici !” , réflexion courante lorsque je propose d’adopter des modes d’expression valorisants, ou des approches de communication en écoute réelle de l’autre. C’est le reflet de la peur de se retrouver dominé par les autres ou de perdre la face.
La communication positive, ça n’est pas pour autant caresser dans le sens du poil ou cirer les pompes, c’est savoir être juste en présentant mes messages sous un angle constructif. Le film “Demain” de Cyril Dion et Mélanie Laurent en est un brillant exemple. Dénoncer les errements de notre société vis-à-vis de la planète, mobilise peu car décourage. Autant mettre l’accent sur les initiatives efficaces pour inviter chacun a s’en inspirer et se sentir capable de les développer.
pere-a-lecouteVouloir adopter la communication positive, c’est donc sortir de nos peurs d’être bouffé, encore faut-il le pouvoir.
Cela demande de s’entraîner à formuler nos propos à 180° de ce que nous faisons habituellement, d’avoir le réflexe de relever des points forts pour parler ensuite des points d’efforts. Vous pouvez commencer par vous entraîner sur les bulletins de note de vos enfants. Commencez par les bonnes notes en prenant le soin de questionner vos génies en herbe sur ce qu’ils ont fait pour arriver à ces bons résultats. Ensuite vous pourrez aborder les notes à relever en commençant par identifier ce qui a permis l’acquisition des premiers points, par exemple pour un 7 sur 20. Prenez en considération ce qui a mérité d’avoir un tiers de la note afin de trouver les solutions réalistes qui permettront d’accéder à un niveau supérieur. Vous pourrez vous inspirer des motivations et approches utilisées sur les matières maîtrisées par votre progéniture pour l’inviter à faire de même sur des matières moins motivantes.

Adoptez la communication positive cela vous permettra de changer votre regard sur les événements et sur l’autre.
 Pratiquez une réelle écoute active, c’est-à-dire écouter, questionner, et reformuler, jusqu’à ce lunettes.jpgque vous soyez sûr de comprendre l’autre et qu’il se sente vraiment entendu et compris. Autrement dit être en empathie. Une telle vision et attitude laisse venir ensuite automatiquement des expressions bien plus mobilisantes pour les autres, mais aussi pour soi-même. En tant que manager, je vous invite à déposer vos “lunettes à brelle” pour chausser de radieuses “lunettes à perle”, c’est bien plus efficace, économique et agréable que de changer son équipe.

Exemple d’application de formation : lors d’un entretien annuel, un manager se prépara à aborder avec l’un des ses experts son manque de souplesse concernant la mobilité attendue sur l’ensemble de l’hexagone. Il s’appuya sur les techniques d’entretien auxquelles il s’était entraîné pendant sa formation à l’entretien. Il évoqua d’abord avec son collaborateur, les points de satisfaction ainsi que la qualité de son travail et son excellente relation avec les clients. Ensuite notre manager demanda à son interlocuteur ce qu’il pensait des déplacements liés à son activité. Il avait prévu de lui repréciser les contraintes d’organisation du service et les conditions indiquées dans le contrat de travail. Or en prenant le soin de bien écouter et de creuser les plaintes du technicien sur les contraintes subies lors de longs déplacements, la conversation s’orienta sur un point crucial. Son collaborateur soucieux de préserver sa vie personnelle lui révéla son désir de quitter l’entreprise dans l’année qui suit. Le manager prit conscience qu’il n’était pas possible de retenir son poulain pour des raisons respectables, il s’attacha alors à convenir d’un mode de fonctionnement gagnant / gagnant.  Cela permit 6 mois plus tard au collaborateur de sortir de l’entreprise sans contraintes, après avoir contribué à transférer ses connaissances à ses collègues, ayant réalisé ses missions avec le même niveau de qualité qu’il avait toujours démontré.
En obligeant son collaborateur à se plier aux contraintes, en l’empêchant de rejoindre un nouvel employeur avant 3 mois, on peut imaginer aisément la baisse de qualité au travail que se serait autorisé le collaborateur en conflit. En adoptant une communication positive, dans le respect de l’autre et de ses objectifs, le manager y gagna des clients toujours satisfaits et une équipe qui est montée en compétences.

Me positionner en toute circonstance

“Pourquoi je n’ose pas ?”, “il est trop fort, je me fais avoir à chaque fois”, “je ne peux rien lui dire, sinon ça part en vrille”, “je n’ose pas leur dire”, « j’ai peur de les blesser », “j’aurai du lui dire…”, autant de renoncements qui empêchent bien des personnes de se positionner face à des interlocuteurs perçus comme impressionnants ou sensibles.
Ces précautions, vis-à-vis de soi-même ou des autres, le sont sans doute à court terme. Le manque d’assurance, la peur de blesser, d’agacer, de faire réagir, autant de freins à l’expression vraie qui au final me frustrent de ne pas m’être positionné réellement vis-à-vis de l’autre. Cela crée la plupart du temps des malentendus dans nos relations personnelles comme professionnelles.
Cela ressort particulièrement dans des situations dans lesquelles nous ne savons pas sur le moment simplement lancer une blague, ou répondre à une attaque, à des questions impliquantes. Et pourtant, une fois l’embarras passé, nous savons souvent trouver les bonnes répliques, mais c’est trop tard.

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Se positionner, c’est savoir développer son sens de la répartie et son aptitude à s’affirmer.
Le sens de la répartie : s’il existe quelques artistes du tac au tac spontané, apprenez que la plupart des bretteurs préparent leur pique, donc en vous entraînant l’art de la réplique vous sera accessible. En vous préparant plus sur le fond « ce que je veux dire », que sur la forme « comment je le dis », pas besoin d’être une « grande gueule » pour répliquer, il suffit que vous y soyez préparé. 
L’affirmation de soi : s’affirmer, c’est se positionner clairement, ce qui est perçu souvent TAC AU TACcomme une agression à l’autre. Il existe plusieurs méthodes de communication qui permettent à chacun de savoir s’affirmer sans s’imposer. Cette juste mesure s’apprend, en adoptant des principes qui s’inspirent notamment des travaux de Carl Rogers sur l’écoute active, de la communication non-violente de Marshall Rosenberg, de la méthode ESPERE© de Jacques Salomé ou des techniques d’assertivité popularisée en France par Dominique Chauvin. Intégrez qu’il n’est pas nécessaire d’être un cador charismatique pour s’affirmer, il s’agit simplement d’être soi (ce qui n’est pas facile pour autant).

Exemple de répartie : À l’occasion d’un stage d’initiation au clown de spectacle, l’un des participants se montra particulièrement en décalage avec les consignes de l’animateur. Ce comportement se révéla d’autant plus désagréable que les exercices se faisaient en binômes, et que les partenaires du troublion se retrouvaient déstabilisés et diminués dans leur expression. Le deuxième jour, malgré une conversation en privé entre le participant et l’animateur, les mêmes scénarios se reproduisirent. L’animateur responsable du maintien des règles qu’il avait fixé lui-même se trouva démuni, craignant de saborder l’ambiance du groupe. Mais au soir les esprits commencèrent à s’échauffer, laissant entendre que le reste de la semaine allait se dégrader. Le soir, l’animateur se remémora les situations des 2 jours précédents se demandant ce qu’il aurait pu dire pour stopper l’opportun. Ainsi, il se souvint qu’à chaque remontrance le guignol lui répondait « je n’y peux rien, c’est mon clown qui est comme ça ». Au calme, l’animateur ragaillardi trouva la réplique simple à formuler. Il n’avait qu’à déclencher la réplique courante de l’autre et laisser tomber sa phrase de manière ferme et apparemment spontanée. Dès la première partie de la matinée, la partie se rejoua, et cette fois-ci, en leader le chef Clown répliqua « Là ce que tu fais, c’est du pitre pas du clown » (il faut être clown pour comprendre l’insulte que cela représente). L’un des participants dit aussitôt « oui, c’est ça, tu fais le pitre, pas le clown » et les autres participants d’acquiescer. Jeu, Set et Match, le « pitre », sortit du cours sans jamais plus revenir.

Préparer une communication authentique

Ethos – Pathos – Logos

Les 3 piliers d’une argumentation en public telle que définis par Aristote sont toujours d’actualité.

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Ethos

La crédibilité de l’orateur est en jeu, sans prétendre être l’expert dans le sujet présenté, il faut s’attendre à ce que le public s’interroge sur votre pertinence à lui communiquer ce que vous présentez. Pour le rassurer présentez vous au bon niveau, sans vous dévaloriser ni vous survaloriser. Votre parcours, des réalisations concrètes, des problématiques  résolues ou abandonnées, autant de vérité qui crédibiliseront votre propos, et diminueront la contradiction souvent sourde des plus sceptiques.

Pathos

L’émotionnel de l’auditoire est un également un facteur déterminant. Vous vous attacherez à créer un lien de sympathie avec votre auditoire, le cas échéant il vous lâchera en route. Le lien entre les individus passe par la dimension émotionnelle. Saurez-vous intriguer, amuser, toucher votre public ? Le meilleur moyen d’y parvenir est de raconter une histoire, cela vous mettra vous même dans un état émotionnel communicatif.

Logos

La logique enfin persuadera l’auditoire par le raisonnement auquel ils adhéreront si vous savez bien le porter, en vous efforçant de l’adapter à votre public. Pour cette exercice, il vous faudra de l’empathie, en vous mettant à la place de vos interlocuteurs, imaginant leur propre vision du monde, vous pourrez construire bâtir un itinéraire de raisonnement à partir de leur façon de penser pour les conduire doucement à la vôtre.

Exemple d’un coaching personnalisé : une timide DRH avait accepté de présenter le projet d’insertion qu’elle avait mené toute une année, à un auditoire de jeunes chefs d’entreprise. Avant qu’elle intervienne, deux fringants orateurs, l’un universitaire, l’autre patron d’un réseau de cabinet de chasseurs de têtes, se sont relayés pour blablater sur ce sujet qu’aucun des deux n’avaient approché de près. Les deux cadors ont reçu quelques applaudissements de convention, suffisants à leur morgue, et du coup, la DRH s’est sentie d’autant moins légitime pour tenir la scène. Prenant son courage à 2 mains, elle se lança dans sa présentation d’une voix tremblante en précisant qu’elle n’était pas familiarisée à l’exercice de la prise de parole en public. Après avoir présenté brièvement, son entreprise, son parcours et sa mission, elle aborda la problématique à laquelle elle dut faire face et les solutions innovantes que son entreprise avait mises en place à son initiative (il fallut le deviner, car elle évoquait humblement son équipe sans jamais se mettre en avant). Prenant de l’assurance et oubliant son trac, elle précisa de façon claire et synthétique les moyens mis en œuvre, les obstacles rencontrés et les solutions adoptées, et termina sur les résultats concrets qui ont permis au final à son entreprise d’assurer ses objectifs. À la fin de son discours, elle fut applaudie chaleureusement et dut rester pour répondre aux nombreuses questions qui fusaient dans la salle.

Moralité : mieux vaut l’être que le paraître.