Me motiver vraiment

“J’ai envie de…”, “il faudrait que…”, “j’ai essayé mais je n’ai pas réussi”, “je ne tiens pas la distance”, “je n’y arriverai jamais”, “j’ai peur que…”. Autant de vœux non exhaussés ou auto-censure qui minent notre motivation ou confiance en soi.
Certains attendent des sources de motivation de l’extérieur, s’il est vrai qu’il nous arrive d’être embarqué par des personnes ou situations non recherchées, ces ‘coups de chance’ sont assez rares. La chance se crée, la motivation pour être réellement efficace et pérenne vient de l’intérieur.
Connaissez-vous vraiment vos motivations intrinsèques ? Sont-elles guidées par une petite voix qui vous rappelle des injonctions anciennes ou sont-elles liées à vos aspirations personnelles.

tracer-sa-routeJe vous invite à les clarifier, afin de vous mettre en route sur des bases solides qui alimenteront votre énergie tout au long d’un long parcours. Si vous visualisez la route qui vous convient vraiment, identifiez les personnes sur qui vous pouvez vous appuyer réellement, et vous appropriez vos ressources propres, alors votre route sera d’autant plus fluide et victorieuse.

En incarnant vos objectifs, les aides extérieures qui se présenteront, pourront vous surprendre, encore faut-il savoir les saisir au bon moment et de la bonne manière.
L’énergie consommée à besoin d’être renouvelée, aussi votre motivation, doit pouvoir se recharger, que ce soit par des petites victoires, des rencontres opportunes, ou même des temps de pauses bienvenus.

Exemple : David, passionné de pilotage depuis ses 20 ans, instructeur bénévole, ayant construit 2 avions sur ses temps de loisir, se consacra pleinement à sa passion dès la retraite. S’impliquant d’autant plus dans le milieu du sport aéronautique, il devint commissaire sur le tour de France aérien et intégra la fédération aéronautique (FFA). À l’occasion d’un passage dans les bureaux de la FFA, il aperçut un courrier qui n’intéressait personne provenant de la fédération internationale. Cette lettre proposait à la fédération française de participer au championnat du monde de navigation aérienne. David avec quelques amis pilotes s’inscrivit alors pour constituer la représentation française en Afrique du Sud. Ils furent gratifiés de tee shirt de la Fédération, le reste des coûts provenant de leur deniers personnels. 15 ans plus tard après avoir représenté la France dans différents championnats, David est devenu Team Manager de l’équipe de France. Celle-ci remporta les championnats d’Europe en Pologne. Il n’avait rien sollicité, il a juste œuvré, les aides ont suivi, et les lauriers sont venus sans qu’ils aient été sa motivation première. 11 000 heures de passion, David voulait simplement caresser le ciel et partager ses rêves avec le plus grand nombre.

Atteindre mes objectifs personnels

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Gravir les chemins escarpés vous conduisant à des choix conscients, d’orientation professionnelle, de lieux de vie, de relations amoureuses et amicales, ou même d’activité de loisir, cela demande souvent de la persévérance et de la patience. Ces constantes, vous les entretiendrez sur la distance en ayant une bonne visibilité de votre but. Il faudra aussi regarder en face les obstacles qui pourront se présenter, et imaginer les moyens de les franchir ou de les contourner. Si vous saurez trouver l’énergie suffisante au lancement de votre route, votre motivation risquera de s’effriter en parcours. Aussi, vous avez tout intérêt à jalonner celui-ci d’étapes mobilisantes comme les refuges de montagne qui vous permettent de vous requinquer en soirée.
Il se peut dès le départ que vous hésitiez entre plusieurs destinations ou chemins. Donc avant d’engager vos pas, prenez le temps d’examiner les différentes hypothèses en les confrontant à ce qui s’accordera le mieux à vos aspirations, en tenant compte de votre environnement personnel. Ainsi, vous pourrez distinguer vos besoins (ce qui vous est nécessaire vraiment) de vos désirs (ce qui vous apporterait de l’agrément). Si ces deux catégories vous apportent des satisfactions toutefois ce sont les premiers (les besoins) qui forgeront votre équilibre. Quant à la route à suivre, vous pouvez étudier celle qui semble la plus fluide tout en vous autorisant à changer d’itinéraire en fonction des opportunités qui se présenteront. Attention à ne pas tomber dans les pièges de trop d’optimisme (inconscient des obstacles réels) ou de trop de pessimisme (craintes imaginaires infondées), vos itinéraires seront à étudier avec raison, à l’aide de personnes avisées et bienveillantes.
Votre itinéraire en poche, songez à remplir votre sac de voyage avec les ressources propres complétées par celles que vous obtiendrez en amont ou au cours de votre cheminement. N’oubliez pas de le garnir d’enthousiasme confiant, en considérant que le possible est juste un peu après l’impossible. Fort de ce principe, bien que cancre invétéré puis autodidacte, j’ai osé être formateur, consultant, coach, auteur et conférencier, en prenant des chemins singuliers pour atteindre mes buts. J’en ai conçu une méthode d’accompagnement que j’ai nommé O.S.E.R.
 
Exemple de coaching individuel : Nathalie, manager de proximité dans un grand laboratoire pharmaceutique, s’interrogeait sur son évolution professionnelle. Elle envisageait notamment de quitter le monde de l’entreprise pour ouvrir une officine en montagne. Après avoir étudié en séance ses différents objectifs, elle prit conscience que celui qui répondait le mieux à ses besoins et ceux de sa famille, consistait à évoluer dans sa structure. Elle s’interrogea alors sur les possibilités qui se présentaient à elle, et notamment sur ce qui avait déclenché son envie de départ, la restructuration de son entreprise. Ce qui avait fait craindre la perte de ses responsabilités ou de son poste, pouvait au contraire se transformer en une formidable opportunité d’évolution interne. Nathalie se retrouva ainsi quelques mois plus tard, à un poste de direction, qui la satisfaisait pleinement, ayant élaboré et suivi avec enthousiasme une stratégie de changement qui lui convenait et qui s’alignait sur les orientations de son entreprise. 

Me positionner en toute circonstance

“Pourquoi je n’ose pas ?”, “il est trop fort, je me fais avoir à chaque fois”, “je ne peux rien lui dire, sinon ça part en vrille”, “je n’ose pas leur dire”, « j’ai peur de les blesser », “j’aurai du lui dire…”, autant de renoncements qui empêchent bien des personnes de se positionner face à des interlocuteurs perçus comme impressionnants ou sensibles.
Ces précautions, vis-à-vis de soi-même ou des autres, le sont sans doute à court terme. Le manque d’assurance, la peur de blesser, d’agacer, de faire réagir, autant de freins à l’expression vraie qui au final me frustrent de ne pas m’être positionné réellement vis-à-vis de l’autre. Cela crée la plupart du temps des malentendus dans nos relations personnelles comme professionnelles.
Cela ressort particulièrement dans des situations dans lesquelles nous ne savons pas sur le moment simplement lancer une blague, ou répondre à une attaque, à des questions impliquantes. Et pourtant, une fois l’embarras passé, nous savons souvent trouver les bonnes répliques, mais c’est trop tard.

positionnement
Se positionner, c’est savoir développer son sens de la répartie et son aptitude à s’affirmer.
Le sens de la répartie : s’il existe quelques artistes du tac au tac spontané, apprenez que la plupart des bretteurs préparent leur pique, donc en vous entraînant l’art de la réplique vous sera accessible. En vous préparant plus sur le fond « ce que je veux dire », que sur la forme « comment je le dis », pas besoin d’être une « grande gueule » pour répliquer, il suffit que vous y soyez préparé. 
L’affirmation de soi : s’affirmer, c’est se positionner clairement, ce qui est perçu souvent TAC AU TACcomme une agression à l’autre. Il existe plusieurs méthodes de communication qui permettent à chacun de savoir s’affirmer sans s’imposer. Cette juste mesure s’apprend, en adoptant des principes qui s’inspirent notamment des travaux de Carl Rogers sur l’écoute active, de la communication non-violente de Marshall Rosenberg, de la méthode ESPERE© de Jacques Salomé ou des techniques d’assertivité popularisée en France par Dominique Chauvin. Intégrez qu’il n’est pas nécessaire d’être un cador charismatique pour s’affirmer, il s’agit simplement d’être soi (ce qui n’est pas facile pour autant).

Exemple de répartie : À l’occasion d’un stage d’initiation au clown de spectacle, l’un des participants se montra particulièrement en décalage avec les consignes de l’animateur. Ce comportement se révéla d’autant plus désagréable que les exercices se faisaient en binômes, et que les partenaires du troublion se retrouvaient déstabilisés et diminués dans leur expression. Le deuxième jour, malgré une conversation en privé entre le participant et l’animateur, les mêmes scénarios se reproduisirent. L’animateur responsable du maintien des règles qu’il avait fixé lui-même se trouva démuni, craignant de saborder l’ambiance du groupe. Mais au soir les esprits commencèrent à s’échauffer, laissant entendre que le reste de la semaine allait se dégrader. Le soir, l’animateur se remémora les situations des 2 jours précédents se demandant ce qu’il aurait pu dire pour stopper l’opportun. Ainsi, il se souvint qu’à chaque remontrance le guignol lui répondait « je n’y peux rien, c’est mon clown qui est comme ça ». Au calme, l’animateur ragaillardi trouva la réplique simple à formuler. Il n’avait qu’à déclencher la réplique courante de l’autre et laisser tomber sa phrase de manière ferme et apparemment spontanée. Dès la première partie de la matinée, la partie se rejoua, et cette fois-ci, en leader le chef Clown répliqua « Là ce que tu fais, c’est du pitre pas du clown » (il faut être clown pour comprendre l’insulte que cela représente). L’un des participants dit aussitôt « oui, c’est ça, tu fais le pitre, pas le clown » et les autres participants d’acquiescer. Jeu, Set et Match, le « pitre », sortit du cours sans jamais plus revenir.